MEMO

盲目の核心におけるあの<視>の過剰[trop de vue]こそ、私が語りたいことなのだ。(デリダ『盲者の記憶』)

ナショナリズムは人権(言論の自由)を以って理性を爆撃している。「何をダメだとおっしゃっているのかよくわからない」あなたの中で「ダメだとおしゃっている」あなた自身の理性の声を聞きとってみて

‪普遍の再構成は漢字によって表される思考の像において可能となる。思考の像のなかにそれを書く主体を消すことは倫理的に不可能である。古代の中国知識人と朝鮮知識人と彼らから学んだ日本知識人が書いた国家アイデンティティ、近世の中国文明からの自立を望んだ注釈学、近代におけるソシュール批判からアジアの自立的言語学を打ちたてた学問‬

究極的に役に立たないことを十分に考えてきたか?自分に対して感じるのは、ヨーロッパの端にいたので起きてくるようになった恥ずかしさかもしれない。ヨーロッパだけでなく、言語が分析される客体の側に置かれる500年前からはじまった知の体制を考えてみる。東西で役に立たない言語をみる見方が変わったのだろうか?その前はどうだったんだろうか?

‪おお、ヒギンズ氏ですか、懐かしいです。アイリッシュタイムスの記事を共有できる素晴らしい時代ですね。日本の場合、国家(公)が教育を支配しきっていて、私立大学といっても公によるコントロールを受けていないところはないと指摘されます。もちろん全部ではないでしょう。わたしが知らないこともあるでしょう。しかし大方は、義務教育でいう意味での義務で教えられるのであり、それがあたり前に思われているし、本当の意味での自発性をもって学ぶ「私」があまり強力ではないことがこの国の問題かもしれません。なぜ、問題かというと、この記事を読んであらためて考えたことですが、哲学を学ぶことは、多分一対一による場の形成(コミュニケーション)が欠かせないのだろうとおもいます。しかし国家(公)の介入を受けながら、これは無理です。国家(公)の近代は一対多という軍隊的・監獄的組織化を本質とするからではないでしょうか。‬自立的私を生み出す一対一の場の形成を排除するというか。シネマテックで「学んだ」ゴダールたちの課題でもあるのですけれど(シネマテックは国家に奪われてしまいました。) 哲学を自分のものにするとは、コミュニケーションの主体となることなく、情報の客体の側になっていては難しいものなのではないでしょうか。

アイルランドに何度も訪ねてきた宮田氏が柳瀬訳の問題を検討して新しい訳をはじめました。おまえもちょっと何か訳してみろと言われて、無論そんな力は1%もありませんから、そのときはお仕事を邪魔してはいけないと思って黙ってしまいました。いま思えば、わたしがアイルランドの風景を詩的に語るのに関心があって、それを訳に生かそうとしたのかもしれませんね。宮田訳は、柳瀬氏の読む経験を重んじるとしたら、見る経験を重んじています。また『ユリシーズ』の中国語訳がでた時代ですね。何年か前にFWの中国語訳もでたらしいです。1980年代に翻訳が充実してある意味ではじめて本が活発に語られることになたのですが、結局は、「読めない」というのがこの本の本質ではないかということになりました。「我読まれず、ゆえに我あり」と自己主張しているような天下無敵の本です。しかし読めずとも、世界中の言語に翻訳されている翻訳を通して、すこしづつ理解されてくる本ではないだろうかと。そうだとしたら、FWはまだ完成されていない本ではないかというようなことがいわれています。常に新しい言語による翻訳を必要としています。翻訳が翻訳されるべきものを少しづつ完成させているというのか、翻訳が先行している、何という世界でしょうかね(笑)

リベラルとネオリベラルが舵をとる、帝国<拡大>EUの統合のあり方ー国家の主権を尊重するがナショナリズム政治的主張をゆるさないーを読み取れる。英国の北アイルランド和平を考えた計画がないままにhard Brexitをいう主権性は統合性を超えている。hard Brexit派からすれば、EUを信頼できないからメンバーであることをやめようとしているのに信頼できぬEUからやめ方についてとやかく言われたくない。と、最悪とみるひともいるメイ首相の辞任表明が伝えられる。どうも首相就任の時よりも国内が分裂してきたという。次の後継者も最悪の可能性が高い!?(独立も英国の領土としての回復ももとめない、、北アイルランドの和平の現状をもとめる権利を台無しにするという意味で最悪)

天皇好き元号好きのある集団が一生懸命社交をやると軍隊的規律にしかみえないほど非社交的にみえる。それは古代文明の儀式かもしれぬが、人間交際とはならない。いつ気がつくの?

始まりと終わりがあるという前提だが、『ユリシーズ』が書き始めるのはマーテル塔から。あの形は、『朱子語類』における思考の優先順位としての形而上学的円(理=大極)か?冗談で、6月16日まで読んでみるか ‪ 重々しく、肉づきのいいバック・マリガンがシャボンの泡立つボウルを捧げて階段口からあらわれた。十字に重ねた鏡と剃刀が上に乗っかっている。はだけたままの黄色いガウンがおだやかな朝の風に乗っ、ふわりと後ろへとなびいた。彼はボウルを高くあげて唱えた。‬ ‪ー Introibo ad alatare Dei <ワレ神ノ祭壇ニ行カン>‬ ‪彼は立ち止まり、暗い螺旋階段を覗き込んで、荒っぽくわめき立てた。‬ ‪ーあがって来い、キンチ!あがって来いったら、このべらんぼうなイエズス会士めが!‬ ‪彼はいかめしげに歩みでて円形の砲座にあがった。くるりと向きなおり、三度、塔とまわりの土地と、目覚めかけた山々をおごそかに祝福した。それからステイーブン・デイーダラスを目にして、彼の方に身を乗り出し、喉をごろごろ鳴らし、頭を振り、たてつづけに空に十字を切った。不機嫌で眠そうなステイーブン・デイーダラスは階段の手すりに両腕をもたせて祝福を与えてくれる首振りのごろごろの馬面や、白樫のような色の木目の通った。明るい剃髪していない髪を冷たい目で見た。‬ ‪バック・マリガンはちょっと鏡の下をのぞいて、またぴしゃりとボウルに蓋うぃした。‬ ‪ー兵舎に戻れ!と彼はきびしい口調で言い渡した。‬ ‪それから伝道師の声色でつけ加えた。‬ ‪ーなんとなれば、ああ皆様方、これこそはまことのクリステイーン様、肉体と血と槍傷ですぞ。ゆるやかな音楽うぃ、どうぞ。諸君、目をつむってください。ちょいとお待ちうぃ。この白血球どもが少々手間をかけておりましてな。みんな、静かに。‬(丸谷訳)

‪1、Réécouter Comment Poutine réécrit l'histoire de la Russie pour justifier sa politique impérialiste‬ ‪2、Grâce au mythe de la "troisième Rome", l'autocratie tsariste est d'essence césaro-papiste : mi-politique, mi-religieuse. ‬ ‪3、Ainsi, le mythe de la « troisième Rome », lancé aussitôt après la chute de Constantinople, prise par les Ottomans en 1453. « Deux Romes sont tombées, mais la troisième demeure et il n’y en aura pas de quatrième », a prophétisé le moine Philothée. La « troisième Rome », l’ultime empire chrétien-orthodoxe, c’était bien sûr, la Russie. L’histoire légendaire confère ainsi à son peuple une mission sacrée. ‬ ‪4、Et son chef portera dorénavant le titre de tsar en référence aux Césars romains, dont il est censé être le continuateur. La légitimité de son pouvoir est double, à la fois politique et religieuse. Mais la nature du pouvoir qui dirige la Russie, césaro-papiste, implique une soumission absolue envers l’autocrate. Le tsar du moment peut exiger de ses sujets des sacrifices ahurissants. Staline s’est ainsi coulé ainsi dans un moule créé par les Ivan le Terrible et autres Pierre le Grand. Despote impitoyable, mais conquérant avisé ; autocrate, mais modernisateur enragé.‬ ‪5、Des pertes ahurissantes, durant la partie de la Seconde Guerre mondiale, où l'URSS combattit l'Allemagne nazie. ‬ ‪Combien de citoyens soviétiques, civils et militaires, ont péri durant la période où l’URSS fut attaquée par l’Allemagne hitlérienne, entre le 22 juin 1941 et le 9 mai 45 ? Nul n’a jamais pu l’établir. Sept millions, disait-on sous Staline. L’on minimisait exagérément le coût humain d’une guerre au cours de laquelle les états-majors, sur ordre de la direction communiste, avait délibérément sacrifié des centaines de milliers de soldats. Nikita Khrouchtchev, le liquidateur du stalinisme, avança le chiffre de 20 millions de pertes. Pendant la perestroïka gorbatchevienne, une commission d’historiens et de militaires, qui avait eu accès aux archives de l’état-major de l’Armée Rouge, estima l’hécatombe à plus de 26 millions de citoyens soviétiques, dont huit millions sept cent mille militaires.‬ ‪Une très grande part de la propagande de Poutine, nous explique Galia Ackerman, est basée sur l’immensité du sacrifice, acquitté par le peuple russe dans la lutte contre le fascisme. Il est censé lui conférer des droits particuliers. Ainsi, le ministre de la culture de Poutine, Vladimir Medinski, justifie l’occupation de l’Europe centrale, après-guerre, par la supériorité des pertes de l’URSS sur celles des Alliés. « Quel droit moral les autres pays, à l’exception du nôtre, avaient-ils pour régler le sort de l’Europe de l’après-guerre ? » ‬ ‪Ce même Medinski s’est récemment illustré en inaugurant, à Moscou, une immense statue (sept mètres de haut) à la gloire de Mikhaïl Kalachnikov, l’inventeur du fameux fusil automatique AK. « Kalachnikov incarne les meilleurs traits de l’homme russe », a déclaré Medinski, avant d’ajouter : « L’AK est, on peut le dire, un véritable symbole culturel russe. » ‬ ‪6、La Grande guerre patriotique, qui sert de fondement à cette militarisation de la société, est réécrite d’une manière stupéfiante. ‬ ‪Oui, le Pacte germano-soviétique d’août 1939 et le dépeçage en commun, par Staline et Hitler, de la Pologne et des Baltes, l’attaque de la Finlande, sont entièrement passés sous silence, quand on n’en nie pas carrément la réalité. Aussi, pas un mot sur la trahison, par l’URSS, de centaines de militants antifascistes allemands, livrés à Hitler. ‬ ‪On passe sous silence les redditions en masse de soldats soviétiques (plus de cinq millions de prisonniers de guerre !), nullement décidés à se faire tuer pour un régime qu’ils haïssaient. Il n’est pas question non plus des troupes du NKVD qui, selon le témoignage de Vassili Grossman, avaient pour mission de tirer sur les soldats qui reculaient. C’était la conséquence de l’ordre n° 227 du 28 juillet 1942, signé par Staline, interdisant toute retraite sur le front. Encore moins, du million de Soviétiques qui choisirent de combattre, par haine de Staline, au côté des Allemands. 400 000 soldats russes prirent ainsi les armes contre leur propre patrie soviétique. ‬ ‪Non, ce qu’on apprend aux jeunes Russes, c’est une histoire sainte : le peuple russe, guidé par le grand Staline, a écrasé seul le Mal absolu. Et tous ceux qui, aujourd’hui, s’opposent aux ambitions du grand Poutine, sont donc « des fascistes ». En particulier, l’Ukraine indépendante et pro-européenne.‬ ‪7、En Europe, on apprend à "déconstruire le roman national". En Russie, on enseigne la gloire éternelle de la Sainte Russie. ‬ ‪Tandis qu’en Europe, on « déconstruit » « le roman national », on cherche à « provincialiser l’Europe » et que l’histoire s’écrit sous le signe de la culpabilité et de la repentance, en Russie, à l’inverse, toute la gamme de la mythologie nationaliste est mobilisée par le régime pour célébrer la grandeur du peuple, son destin exceptionnel, ses droits particuliers.‬ ‪ー France Culture ‬ ‪Le livre de Galia Ackerman, Le Régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine vient de paraître aux éditions Premier Parallèle. ‬ ‪